La Microbrasserie
Notre microbrasserie
Au 10 rue des Vosges à La Walck, la maison d’habitation n’en est plus tout à fait une. Le mur d’entrée affiche la plaque « Licence III », soit l’autorisation de vente de boissons alcoolisées. C’est ici que la fondatrice Emmanuèle Rondier, 55 ans, a décidé de se lancer dans l’aventure et de créer la microbrasserie Chop’la.
Après une carrière de biochimiste dans la recherche et le développement pour un groupe agroalimentaire, elle a tout quitté, à l’occasion d’un plan social, pour brasser. « On a démarré la vente le 23 mars », rapporte-t-elle aux côtés de son conjoint Jean-Pierre, qui l’épaule. « Mais, ça fait quatre ou cinq ans que je brasse. Ça a commencé par un cadeau de Noël [un kit de brassage]. Ça m’a tellement plu que j’ai racheté des ingrédients. »
Diplômée d’une formation de brasseur Enilbio dans le Jura, elle a effectué des stages dans microbrasseries des alentours de Haguenau-Wissembourg avant de se mettre à son compte. « Mon but, c’est d’aller jusqu’à la retraite avec cette activité », confie-t-elle. Jean-Pierre, lui déjà retraité, n’a pas hésité à l’aider. « L’objectif, c’est d’avoir une retraite pleine et prendre du plaisir au boulot », témoigne-t-il. « Ici, c’est la maison où ont grandi mes enfants, elle était libre, alors je lui ai proposé de commencer là. »
Dans l’habitation, tout a été réaménagé. Tables et bancs en bois ont été installés dans l’ancienne salle à manger, redécorée en conséquence, pour accueillir les clients désireux de déguster une bière artisanale sur place.
La cave est quant à elle devenue laboratoire : les différentes cuves y ont été installées et une pièce est entièrement dédiée au stockage. « Je brasse une fois par semaine deux brassins, environ 100 litres. En début d’année prochaine, je devrais pouvoir passer à 250 litres, voire 500 litres maximum. »
Pour le moment, elle propose une bière blonde, une ambrée, une blanche et une bière du moment.
Sans épices, elle préfère les bières « classiques ». « J’utilise plusieurs malts, plusieurs houblons et les levures amènent aussi beaucoup », explique Emmanuèle. Si elle a des ambitions plein la tête, elle compte faire un maximum de vente directe.
-DNA-